Certains électeurs et électrices n’ont peut-être pas encore rempli leurs bulletins de vote sur les trois objets fédéraux soumis au peuple le 7 mars prochain. Nous saisissons encore l’occasion de les inciter à dire trois fois NON, fermement.

Non à l’initiative anti-burqa
Introduire dans la Constitution une interdiction de se dissimuler le visage n’empêchera ni le terrorisme ni la domination des hommes sur les femmes. Cette loi touchera, au plus et de manière totalement injuste, une trentaine de femmes musulmanes vivant en Suisse et portant la burqa. Que toutes celles qui luttent pour échapper au patriarcat et au poids des coutumes ancestrales pourrissant ou menaçant leurs vies ne pensent pas que nous bafouons leur combat. Nous les soutenons et nous les soutiendront. L’extrémisme religieux et toutes ses dérives doivent être combattus, mais pas par une pathétique interdiction vestimentaire. Seuls, le renforcement de l’Etat de droit, l’ouverture et l‘intégration nous permettront d’avancer.

Non à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie
A l’heure où nous souffrons tous de la situation sanitaire que nous soyons jeunes, entrepreneurs, acteurs culturels, aînés, il est grand temps de soigner enfin les maux et non les symptômes. Les scientifiques nous prédisent bien d’autres plaies et catastrophes si l’on persiste à exploiter de manière éhontée et globale les ressources naturelles. Nous ne pouvons pas nous fier aux garanties données par ceux-là même qui profiteront de ces nouveaux marchés. Sont incriminés, entre autres, la déforestation pour développer les palmeraies à huile, la réglementation des médicaments qui deviendront inabordables pour les Indonésiens les plus pauvres, les semences mises sous licence. Tous ces points sont clairs : le prix de cet accord de libre-échange sera payé par les 99 % pour 1% qui s’enrichiront. Nous ne pouvons en aucun cas le permettre. Il faut mettre fin au libre-échange dans l’intérêt des plus puissants et mettre en place un commerce équitable pour toutes et tous !

Non à la loi sur l’identité électronique E-ID
L’E_ID permettra d’unifier les codes de sécurité, noms d’utilisateur et autres mots de passe, sur lesquels nous butons quotidiennement lors de transactions. Introduire une identité numérique unique par citoyen est à terme une harmonisation non seulement souhaitable mais inévitable. En revanche, que la Confédération se déleste de la responsabilité de ces données en les transmettant à des groupes privés est pour le moins choquant. Cette pratique va à l’encontre de la notion-même d’intérêt public. Un état doit rester maître du recensement et de l’identification de ses ressortissants. L’officialité, la neutralité, la transparence que nous sommes en droit d’attendre dans la gestion des E-ID ne sont pas garanties par des sociétés privées qui obéissent plutôt aux lois du marché qu’à des lois démocratiquement mises en place. Nous disons non à la privatisation inacceptable d’une tâche primordiale de l’État !

Parti socialiste du Val-de-Travers