Crédit de fr. 55’883.- pour couvrir la perte de liquidation du restaurant La Fourchette du centre sportif

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs,

Depuis sa création, le restaurant du Centre Sportif a malheureusement représenté un véritable gouffre financier. Les multiples problèmes qui se sont cumulés ou enchaînés ont nécessité d’étudier des solutions plus adaptées en repensant la gestion voire le fonctionnement de la structure. La première hypothèse – l’externalisation – n’ayant pas pu se concrêtiser, le Centre sportif s’est desormais doté d’une structure beaucoup plus petite, qui semble adaptée à nos possibilités. Si les perspectives de ce fonctionnement semblent réjouissantes, nous nous interrogeons cependant sur de nombreux points qui entourent la demande de crédit qui nous est soumise ce soir.

Avant tout, comment est-il possible que ces heures supplémentaires se soient accumulées et ait été reportées aussi longtemps sans avoir été payées ? Sans connaître les détails du contrat (mais en étudiant la CCNT), nous nous demandons également si la barrière de la légalité n’aurait pas été effleurée, au sujet du cumul annuel d’heures supplémentaires ou sur le versement du salaire à un taux de 125%! Ce que nous ne pourrions évidemment tolérer.

Dans la même logique, n’aurait-il pas été plus approprié d’augmenter le taux d’engagement de la personne concernée, afin d’éviter d’augmenter le prix du salaire horaire, péjoré d’abord par le taux de rétribution des heures supplémentaires mais aussi par les conséquences d’un versement aussi retardé !?

Vous l’aurez compris, nous déplorons que les réponses à ces aspects de la question – plutôt basiques d’ailleurs – n’étaient pas présentes dans le rapport. Par ailleurs, dans la même volonté de « rigueur », nous aurions aimé connaître avec précision ce que couvre cette demande de crédit : si le montant des heures supplémentaires s’élève à 42’000.-, nous ne savons pas ce que couvre les 13’883 francs restants !

Finalement, nous déplorons être mis dans une situation telle que celle-ci ! En effet, comment pourrions-nous, éthiquement, refuser cette demande de crédit ? Comment pourrions-nous refuser de payer un collaborateur de la Commune ? Nous nous demandons donc pourquoi cet aspect de la question du restaurant du Centre sportif n’a pas été résolu plus tôt, c’est-à-dire lors des nombreuses demandes de crédit qui y ont été liées jusqu’ici !

En conclusion, nous sommes très déçus de ce rapport, de la qualité de son contenu et de la situation qui l’a généré. Espérant que les réponses aux nombreuses questions qui entourent ce dossier seront satisfaisantes, je peux d’ores et déjà annoncer que plusieurs élus socialistes s’abstiendront, même si, éthiquement, nous n’avons malheureusement qu’un seul autre choix : celui du OUI !

Gabriel Cimenti